L'ÉTÉ DES 26
De Janvier à Juillet :
une réflexion sur la douleur
Et la solitude-danger
avec des mots comme poitrine creuse,
doigts nécrosés,
dysmorphophobie.
Mais
il est tard et le vin est trop bon
il est tard et je suis fatiguée
alors c'est ok
de dire : cet été j'ai trouvé la paix
dans des grosses figues grasses
(petit-déjeuner, déjeuner, dîner)
dans des seins doux cachés de mots croisés
et des pénis tendres couverts de crème solaire
Dans les ‘d’ et les ‘h’ mouillés de mes amies grecques et
leurs bouches légèrement ouvertes
dans le freddo expresso amer (deux fois par jour)
J’ai trouvé la paix en déchirant les pages de mon carnet pour la liste des courses
"eau, noix, feta, pêches"
Et en graissant du crayon à oeil bleu
partout dans le trou où vivent les larmes.
ornella pacchioni
aka bonyfragile